Le Premier ministre du Portugal considère que la double transition climatique et numérique ne sera réussie que si elle est juste et inclusive. « Nous sommes ici aujourd’hui pour renouveler le contrat social européen, en nous engageant, chacun à son niveau, à développer des solutions innovantes et inclusives », a affirmé António Costa lors de la séance d’ouverture du Sommet social de Porto, dans le cadre de la présidence portugaise du Conseil de l’UE.
Le Premier ministre a rappelé que, « comme toute transformation, ces changements entraînent de la destruction. Ils provoquent de l’anxiété chez des millions de travailleurs confrontés à de nouveaux modes de travail, ils entraînent la peur de la virtualisation de droits si durement conquis et suscitent également des appréhensions aux petites et moyennes entreprises qui craignent de perdre en compétitivité en raison des nouvelles exigences environnementales ». Costa a ainsi souligné que « l’Union européenne ne pouvait pas oublier le revers de la médaille », en affirmant qu’il était nécessaire de « lutter contre les inégalités, créer de nouveaux emplois, garantir la requalification et la protection sociale ».
Le Premier ministre du Portugal a également déclaré que la pandémie de COVID-19 « a révélé l’importance d’un État social fort », mais aussi « les fragilités multiples qui subsistent encore », avant de conclure qu’« une société précaire n’est pas une société résiliente : la reprise ne peut pas être simplement une réponse à l’urgence présente, il est temps d’associer urgence et reprise ».
Lors de son intervention lors de la cérémonie d’ouverture, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a mentionné une jeune infirmière portugaise, appelée Vitória, pour rappeler que « l’Europe est plus forte ensemble » et appeler à ce que le Sommet social de Porto en soit la démonstration.
« Alors que je me préparais pour ce Sommet, j’ai reçu une lettre d’une jeune infirmière portugaise. Elle s’appelle Vitória et m’a écrit pour me dire qu’elle avait trouvé un emploi grâce à l’un des programmes sociaux de notre Union », a-t-elle dit.
Face à un public composé de chefs d’État et de gouvernement, de partenaires sociaux et de membres d’institutions, von der Leyen a déclaré que « c’est cela qui nous amène ici à Porto. Nous sommes ici pour construire une Europe sociale qui soit à la hauteur de notre vie actuelle, qui soit capable de concrétiser nos ambitions. C’est pourquoi je tiens à remercier António [Costa] d’avoir eu l’initiative de convoquer ce Sommet social ».
*en collaboration avec LUSA
