« La crise climatique et de la biodiversité menace, sans aucune exagération, notre existence en tant qu’humanité », a signalé Frans Timmermans, vice-président exécutif de l’Union européenne, lors de l’ouverture de la conférence « Changements climatiques – Nouveaux modèles économiques », organisée dans le cadre de la présidence portugaise du Conseil de l’Union européenne.
Dans son intervention enregistrée, Timmermans a affirmé que « bien que la pandémie se trouve au centre de nos préoccupations, l’Europe demeure engagée dans les questions environnementales ». À propos de la période que nous vivons actuellement, il a souligné que « la pandémie a durement démontré combien notre santé et notre bien-être dépendent du bien-être de la planète ».
À propos du programme de la conférence, le responsable européen a renforcé combien il était important de discuter la bioéconomie et l’économie circulaire. « Pour que nous soyons le premier continent neutre en carbone en 2050, nous devons mettre un frein à la croissance d’émissions, mais aussi réfléchir à l’usage des ressources. Il nous faut pratiquer la bioéconomie, en respectant les principes de l’économie circulaire, en modifiant profondément la manière dont les services et les produits sont dessinés, produits et consommés. Les produits du marché européen doivent être durables, réutilisables, réparables et sûrs, conçus pour le recyclage de haute qualité. »
Dans son message de bienvenue, le Premier ministre du Portugal, António Costa, a également rappelé que l’Europe a pris l’engagement d’être le premier continent neutre en carbone à l’horizon 2050. Il s’agit de « l’aspect central de la vision inscrite dans le Pacte verte pour l’Europe qui établit une nouvelle stratégie de développement pour l’Europe et un guide pour rendre l’Europe durable ».
Le Premier ministre portugais a réitéré le besoin d’« un développement juste et équitable, inscrit dans les limites des systèmes naturels ». Pour cela, il est absolument nécessaire « d’agir sur toute la chaîne de valeur des produits et des services et d’augmenter leur circularité ».
« La pandémie a mis en évidence que l’Europe devait réduire sa dépendance relativement aux matériaux critiques et garantir une plus grande autonomie dans plusieurs secteurs d’activité », a-t-il dit, donnant comme exemple la bioéconomie durable, l’un des principaux thèmes de la conférence.
António Costa a également rappelé la principale priorité de la présidence portugaise : la ratification de la loi européenne sur le climat. Et il a ajouté que le Portugal est « l’un des pays aux objectifs environnementaux les plus ambitieux à l’horizon 2030 ».
Concernant le financement, il a rappelé que « 47 % des fonds du plan pour la reprise et la résilience seront consacrés à l’action climatique ».