Le ministre portugais des Infrastructures et du Logement a soutenu aujourd’hui que « si nous voulons des transports sûrs, nous devons respecter davantage les travailleurs qui offrent ce service » et que les politiques européennes dans ce domaine avaient besoin de « plus de coopération et de moins d’obsession à l’égard de la concurrence ».
Lors du débat organisé par la Fédération européenne des ouvriers du transport (ETF) et l’Institut syndical européen (ETUI) sur les Journées du transport durable, Pedro Nuno Santos a déclaré par visioconférence qu’il existe un « problème structurel en Europe, en raison de l’obsession pour les questions de compétitivité » et que ce qui est actuellement fait au niveau européen « n’est pas suffisant ».
En partant du principe que la pandémie a compliqué les choses, pour Pedro Nuno Santos c’est aussi une « opportunité pour construire non seulement un monde plus vert, mais aussi un monde plus juste », mais ce parcours doit être « plus rapide ».
Le ministre a souligné que l’on ne peut pas « considérer la consolidation et la compétition comme des mouvements opposés » et il a également déclaré qu’il existe une « conception erronée concernant l’innovation », en donnant comme exemple le chemin de fer : « La grande vitesse n’existerait pas sans l’investissement des États. Il en va de même pour les technologies comme le GPS, Internet, l’écran tactile, qui ont été développées par l’État américain. C’est une discussion qu’il nous faut avoir si nous voulons une Europe plus innovante. »