António Costa affirme que « la solidarité doit représenter le fondement de l’Union européenne » et il insiste sur le besoin que l’Europe donne à ses citoyens « espoir et confiance en l’avenir ».

 

Considérant que la réponse des 27 à la crise pandémique de la COVID-19 « a mis en évidence la valeur de la solidarité », le Premier ministre du Portugal a souligné, à Bruges, lors de la cérémonie de clôture de l’année académique du Collège d’Europe, que « nous avons besoin d’une Europe de résultats, qui honore ses valeurs et donne à ses citoyens espoir et confiance en l’avenir », afin de permettre à l’Europe « de lutter contre la peur qui alimente le populisme ».

 

Lors de la séance consacrée à une réflexion sur l’avenir du continent, António Costa a également signalé le besoin de dialogue à l’intérieur du bloc européen. « Si nous voulons réussir, nous ne pouvons ignorer nos différences. Nous devons en parler et confronter nos positions de manière franche et honnête », a-t-il déclaré, rappelant que « la Conférence sur l’avenir de l’Europe représente une occasion de le faire ».

Faisant le bilan de la présidence portugaise du Conseil de l’UE, le Premier ministre a évoqué l’ancien président de la République – dont le nom a été donné à la promotion de l’année 2020-2021 de cette école européenne – afin de rappeler que c’est la vision européenne de Soares qui a inspiré les priorités du semestre portugais, qui s’achève le 30 juin, autour de la promotion des valeurs européennes et du renforcement de l’autonomie stratégique d’une Europe ouverte au monde.

 

Face aux difficultés qui se posent actuellement en Europe, avec une pandémie à éradiquer, une crise socioéconomique à vaincre, un voisinage où persistent des foyers d’instabilité, sans oublier la menace du terrorisme, António Costa a appelé les Européens à croire en l’avenir.

 

Paraphrasant Charles de Gaulle, qui le 18 juin 1940, en pleine II Guerre mondiale, a fait à la radio un discours adressé à la France occupée par les nazis, le Premier ministre portugais a lancé un appel : « Faites entendre vos voix, vos peurs, vos rêves. Faites partie de l’avenir de l’Europe. Quoi qu’il arrive, la flamme de l’Europe [de la résistance française, dans les mots de De Gaulle] ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindre pas ! »