La ministre portugaise de la Santé, Marta Temido, a présidé aujourd’hui la séance d’ouverture de la Conférence sur la santé mondiale, organisée par le ministère de la Santé et par la direction générale de la Santé du Portugal, dans le cadre de la présidence portugaise du Conseil de l’Union européenne.

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La riposte à la pandémie passe par la coopération mondiale et par le renforcement des systèmes de santé publique
© Présidence portugaise du Conseil de l'Union européenne 2021 / Pedro Sá da Bandeira
“ Nous souhaitons soutenir une vision plurielle et transdisciplinaire de la santé mondiale, un domaine dont l’importance est accrue dans le contexte international, et discuter des priorités et des prochaines étapes de la stratégie européenne en matière de santé mondiale 2030. ”
Marta Temido, ministre portugaise de la Santé
Les divers orateurs ont tous mis l’accent sur les efforts multisectoriels et la coordination entre les pays. Amina Mohammed, vice-secrétaire générale des Nations unies, a souligné que la crise provoquée par la pandémie de COVID-19 « a exacerbé les inégalités préexistantes dans le monde entier et a touché les plus vulnérables de manière particulièrement dure », exposant « les risques graves découlant de systèmes de santé sous-financés et le manque chronique d’investissements pour faire face à une pandémie ».

Marta Temido, ministre portugaise de la Santé © Présidence portugaise du Conseil de l'Union européenne 2021
Pour dépasser ces contraintes, Amina Mohammed suggère « l’augmentation des investissements européens et le renforcement des systèmes de santé publique, ainsi qu’une protection sociale dans le monde entier », des mesures qui « participeront à la construction de sociétés et d’économies plus résilientes », a-t-elle ajouté, dans un message enregistré pour cette conférence.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a renforcé ce message d’union lors de la séance inaugurale, appelant à l’engagement de tous dans la lutte contre la pandémie de COVID-19 et signalant le rôle joué par l’Europe depuis le début de la crise. « L’Europe a choisi de construire une alliance mondiale. Cela fait presque un an que nous avons joint nos efforts à ceux de l’OMS, d’autres gouvernements et de fondations de charité pour créer ensemble un accélérateur, le dispositif mondial pour aider tous les pays dans l’accès aux tests, aux traitements et aux vaccins », a-t-elle affirmé dans un message où elle a tenu à signaler sa préoccupation particulière à l’égard au continent africain.
“ Nous ne pourrons contenir le virus que si nous joignons nos forces à celles de nos amis d’autres pays et d’autres continents. Sans quoi, il va continuer de se propager et de connaître des mutations. Si nous nous soucions de notre santé, nous devons nous soucier également de celle des autres. ”
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne
Cette séance inaugurale a inclus également la présence du directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Ghebreyesus, qui a, lui aussi, abordé le thème de la pandémie dans son message enregistré. Selon lui, toutefois, « le rôle de l’UE en matière de santé mondiale dépasse la pandémie actuelle », rappelant à tous les pays que la santé est la base des sociétés saines et résilientes. Lors de son intervention, il a signalé le rôle des soins de santé primaires, qui ont fait leurs preuves dans de nombreux États membres, dont le Portugal. « Ils représentent le fondement de la couverture universelle et de la sécurité en matière de santé », a-t-il déclaré.

Augusto Santos Silva, ministre d’État et des Affaires étrangères du Portugal © Présidence portugaise du Conseil de l'Union européenne 2021
Le ministre d’État et des Affaires étrangères du Portugal, Augusto Santos Silva, a insisté dans son intervention sur l’importance du renforcement des systèmes de santé publique et de la coopération mondiale, via l’établissement d’outils « centrés sur le bien-être des individus », plus investis dans « les populations, la cohésion sociale et le rôle de la santé publique ».
“ Nous avons faits de grands efforts pour distribuer les vaccins. Jamais, dans l’histoire de l’humanité, avait-on développé des vaccins à une telle vitesse. ”
Augusto Santos Silva, ministre d’État et des Affaires étrangères du Portugal
Le chef de la diplomatie portugaise a souligné que « ce que nous faisons en Europe est important, mais le plus important est ce que nous faisons dans le monde, car ce n’est que tous ensemble que nous pourrons vaincre la pandémie ».
La séance d’ouverture de cette conférence s’est achevée par un message enregistré du président de la République portugaise, Marcelo Rebelo de Sousa, qui a déclaré l’engagement permanent du Portugal, une constante et non simplement au cours de cette année de pandémie due à la COVID-19.
“ Dans notre cas portugais, nous sommes particulièrement engagés, ce que nous avons démontré durant la pandémie, mais aussi à travers nos relations institutionnelles et diplomatiques avec les pays de la Communautés des pays de langue portugaise (CPLP) dans le domaine de la santé. Prononcer ces mots au nom du Portugal est pour moi particulièrement gratifiant. ”
Marcelo Rebelo de Sousa, président de la République portugaise
Le président de la République portugaise a décrit la santé comme un droit humain fondamental. L’approche « One Health », appuyée sur le trinôme Santé humaine, Santé animale et Santé environnementale, représente la voie à suivre pour « atteindre la sécurité sanitaire mondiale ».