L’Union européenne (UE) et les États-Unis d’Amérique (USA) veulent que la circulation transatlantique des voyageurs « revienne à la normale » et promettent « de travailler intensément » dans ce sens, assure le ministre portugais de l’Intérieur.
« Nous allons, à présent, travailler intensément, à partir du certificat COVID numérique de l’Union européenne, pour que la circulation des voyageurs d’un bord à l’autre de l’Atlantique revienne à la normale, y compris pour les voyages non essentiels », a affirmé Eduardo Cabrita, après une réunion réunissant, au siège de la présidence portugaise du Conseil de l’UE, à Lisbonne, les responsables politiques chargés de la Justice et des Affaires intérieures des 27 et des États-Unis.
Le ministre a insisté sur le fait que le niveau de vaccination contre la COVID-19 atteint sur les deux continents, européen et nord-américain, ouvrait une « voie vers le progrès » et permettait d’entrevoir « une future embellie ».
En conférence de presse, aux côtés du secrétaire d’État à la Sécurité intérieure des États-Unis, Eduardo Cabrita a souligné « à quel point la reprise de relations actives et constructives avec la nouvelle administration nord-américaine était importante pour l’Europe, dans le contexte d’un dialogue renouvelé entre l’UE et les USA ».
Endiguer la circulation de contenus illicites sur Internet
En matière de justice, la rencontre a permis d’ouvrir une discussion sur la responsabilité des plateformes en ligne dans la propagation de contenus illicites sur Internet, comme les discours de haine, l’apologie du terrorisme ou l’échange de données liées aux abus sexuels sur mineurs.
La ministre portugaise de la Justice a affirmé qu’il était « important de dépasser le régime de la bonne volonté entre plateformes en ligne et États, en termes de surveillance, de détection et d’éventuel signalement de contenus illicites aux autorités ». Pour Francisca Van Dunem, l’Union européenne doit « chercher à donner un autre niveau de responsabilité à ces plateformes » et il s’agit d’un sujet entre Bruxelles et Washington qui comporte « une marge de progrès ».
Le secrétaire d’État à la Sécurité Intérieure des États-Unis, Alejandro Mayorkas, a rappelé l’importance d’une meilleure collaboration dans le domaine des attaques cybernétiques, qui se sont aggravées durant la pandémie de COVID-19, notamment celles par « ransomware », où des institutions voient leur système informatique bloqué par des pirates qui exigent le paiement d’une rançon pour rétablir l’accès aux données.
Alejandro Mayorkas a admis que ce type de pratique avait « déjà menacé les EU, représentait une menace pour de nombreux pays, et qu’il s’agissait donc de formes de vulnérabilités partagées par tous ». À ses côtés, lors de la conférence de presse qui a suivi la réunion, se trouvaient aussi le vice-président de la Commission européenne Margaritis Schinas, le commissaire européen chargé de la Justice, Didier Reynders, et la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson.