Le Conseil européen s’est tenu hier par visioconférence, réunion lors de laquelle les membres ont discuté de la riposte coordonnée de l’Union européenne à la pandémie de COVID-19 et de la stratégie de vaccination dans les 27 États membres. Après cette rencontre, le Premier ministre du Portugal, António Costa, qui y a participé depuis le Centre culturel de Belém, siège de la présidence portugaise du Conseil de l’Union européenne, a affirmé avoir soutenu à ses homologues que la priorité, pour le moment, était d’« accélérer le processus de vaccination au niveau européen ».

António Costa a également annoncé que la Commission travaillait actuellement dans ce sens et que le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, serait ce vendredi au Portugal afin de préparer un effort supplémentaire à l’échelle européenne pour augmenter la capacité de production de vaccins et renforcer le besoin de respecter les contrats signés entre l’UE et les entreprises productrices de vaccins. Ceci, a ajouté le Premier ministre, « en utilisant tous les instruments disponibles, y compris l’interdiction d’exportations si nécessaire, mais en préservant toujours les chaînes d’approvisionnement mondiales, essentielles pour assurer le bon fonctionnement de l’industrie, aussi bien en Europe qu’en dehors ».

Pour garder la confiance des citoyens européens, a affirmé le Premier ministre, il est essentiel d’établir une action coordonnée à 27 capable de renforcer la capacité de l’Union européenne à dépasser la pandémie et d’ouvrir la voie de la reprise économique et sociale. « Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons renforcer la confiance des citoyens dans notre capacité à vaincre cette pandémie. »

Bilan de la Présidence portugaise

La Présidence portugaise, en fonction depuis le mois de janvier dernier, s’est attachée à concrétiser la ratification des différents règlements composant le cadre financier pluriannuel (CFP), approuvé à la fin de l’année dernière.

 

À la mi-semestre environ, António Costa a partagé avec les dirigeants européens une partie des résultats obtenus : le règlement du Fonds européen pour la relance est entré en vigueur et nous sommes parvenus à un accord avec le Parlement européen concernant de nombreuses bases juridiques sectorielles.

 

Le CFP pourra donc continuer d’appuyer des programmes emblématiques à l’impact positif démontré pour nos sociétés et présentant un potentiel pour l’avenir, comme c’est le cas du Fonds de cohésion, des programmes « Horizon Europe » et InvestEU, du Mécanisme de protection civile de l’Union européenne et du programme Erasmus+.

 

Et, sur le plan de la politique extérieure, la Présidence portugaise a conclu les négociations concernant le plus grand instrument de financement de l’UE – L’Europe dans le monde.

La décision du Conseil relative au système des ressources propres de l'Union européenne représente une pièce fondamentale pour que l’ensemble formé par le CFP et par le fonds pour la relance Next Generation EU, essentiels pour lancer la reprise économique et sociale en Europe, puisse effectivement fonctionner.

 

Dans le cadre de cette présidence tournante, le Portugal a appelé à la finalisation le plus rapidement possible de toutes les conditions constitutionnelles dans tous les États membres, afin de leur permettre d’avoir effectivement accès au financement de la reprise et de mettre en pratique leur plan national pour la reprise et la résilience.

 

Parmi les 27 États membres, 23 ont déjà ratifié ou fixé la date de la ratification de la décision du Conseil relative au système des ressources propres, et ce, jusqu’à la mi-avril, a affirmé le Premier ministre à la presse.

Les dirigeants reçoivent Joe Biden

Les 27 ont par ailleurs reçu, pour la première fois, le nouveau président des États-Unis d’Amérique, Joe Biden. Le Premier ministre du Portugal a déclaré, au nom de tous les États membres et en tant que président en exercice du Conseil de l’UE, que la relation transatlantique est une priorité pour l’Union européenne et que, en cette période où le monde est confronté à une pandémie, « il nous faut associer nos forces et être solidaires, accélérer la vaccination au niveau mondial et préparer une reprise économique et sociale durable ».

António Costa en a profité pour signaler la convergence de points de vue entre l’UE et la nouvelle administration américaine concernant le besoin que les vaccins contre la COVID-19 soient livrés dans le monde entier, « car nous sommes conscients que, face à cette pandémie, personne ne sera en sécurité tant que tout le monde ne le sera pas », a-t-il affirmé.